Adultérer change l’é en è devant une syllabe muette, sauf au futur et au conditionnel : il a adultéré, il adultère, il adultérerait. 1) En français juridique, adultérer s’emploie au sens propre et indique une altération coupable ; il signifie altérer d’une manière contraire à la loi ou aux règlements, dénaturer ou frelater une substance, et s’utilise surtout comme participe passé et comme adjectif : « La vente des produits adultérés est interdite. » Cette adultération produit une substance dont on dit qu’elle est adultérée ou falsifiée (voir FALSIFICATION). On parle de l’adultération ou de la falsification du lait, généralement par addition d’eau : on dit aussi le mouillage du lait. Adultérer des médicaments, des monnaies. 2) [Adultérer] un acte, un texte, la langue, au sens d’en altérer l’authenticité, la forme ou le sens, est un archaïsme ; dire falsifier un acte, altérer, corrompre la langue, déformer un texte, l’interpréter faussement.
3) Le substantif adultérant renvoie à une substance étrangère ou nuisible à la santé. Le terme est entré dans l’usage et s’emploie en particulier dans le cas du tabac, au sens de substance ajoutée par le vendeur, à l’insu de l’acheteur, dans une matière marchande afin d’en diminuer le prix de revient et d’augmenter ainsi frauduleusement le bénéfice.
Adultérant s’emploie également comme adjectif. Matière adultérante.
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