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Sujet PECOS : Selon certaines critiques, l’Afrique est la victime innocente des problèmes ...

Selon certaines critiques, l’Afrique est la victime innocente des problèmes ayant leurs origines dans les économies avancées. Partagez-vous cet avis ?


La période qui a suivi l’indépendance des pays africains a été marquée par de profonds changements d’ordre politique et socio-économique, qui se sont accompagnés, dans nombre de cas, de graves agitations politiques et sociales. C’est dans ce sens que l’Afrique sera le cadre de stratégies de développement à chaque fois revues et réadaptées portant en elles les germes de la dépendance voire de l’ingérence des puissances étrangères. Dire alors que l’Afrique est la victime innocente des problèmes ayant leurs origines dans les pays avancés, suppose que les problèmes de l’Afrique trouvent leurs origines dans les pays occidentaux. Mieux, cela suppose que les pays développés voient leur responsabilité engagée dans la situation chaotique des pays africains. Si pour certains observateurs, le malaise que connait ces pays relève de la responsabilité des pays développés, pour d’autres au contraire, seule l’Afrique est responsable de sa situation de misère. Alors, comment aborder une telle assertion ? Quelle est de ce fait la responsabilité réelle des Etats africains ? Et en quoi la responsabilité des pays développés se trouve engagée dans une telle situation ?

Pour lever ces équivoques, il faudra mettre en exergue l’ingérence évidente des puissances étrangères dans la situation de précarité des pays africains. Egalement, l’implication des africains eux-mêmes dans l’ensemble des difficultés qu’ils connaissent sera mises en évidence.

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Ceci étant, la responsabilité des pays occidentaux dans les difficultés des pays africains peut paraitre réelle. Elle peut s’apercevoir au niveau politique et économique.

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Politiquement, les Etats africains ne jouissent que d’une souveraineté de façade. En effet, bien qu’indépendants, force est de constater l’hégémonie, mieux la suprématie des pays développés dans la vie sociopolitique des Etats africains. La pesanteur coloniale que cela induit empêche ces pays de s’affirmer, se sentant dans une situation de néocolonialisme. Toute initiative de développement dans un tel contexte est compromis alors, car étant conditionnée par la décision du colonisateur qui défend d’abord ses intérêts. Aussi, l’Afrique fait l’objet de convoitise par l’occident car elle est non seulement un marché potentiel de consommation mais surtout en raison de ses ressources naturelles. Raison pour laquelle, les occidentaux se trouvent parfois impliqués dans les conflits, les rébellions et les coups d’Etat en Afrique. Par la suite, ils parviennent à installer à la tête de certains pays africains les leaders de leur choix. De surcroit, la multiplication de foyers de tension, de guerres ayant leurs origines en occident, ont pour corolaire des dégâts matériels, des pertes en vie humaines et des déplacements massifs des populations. Pire, pour exprimer leur suprématie sur les pays africains, les pays occidentaux apportent souvent leur assistance en procédant au parachutage des denrées alimentaires. On assiste dès lors à une déshumanisation des africains. Comme cela peut se constater, la responsabilité des pays développés est grande au niveau politique. Aussi serait-il opportun de situer leur implication sur le plan économique.

Sur ce plan, le continent a toujours été le cadre de stratégies et de programme a en point finis. Les programmes d’ajustements structurels en sont une parfaite illustration. En effet, ces programmes imposés par les bailleurs de fonds (FMI, BM), ont eu des résultats mitigés et non escomptés. Car, loin de hisser les pays adhérant à ces programmes à la croissance économique et au développement, amplifient leur misère. Encore, ces programmes ont conduit à la libération, la restriction des interventions publiques dans la vie économique, à la privatisation à grande échelle des sociétés d’Etat au profit des entreprises privées et étrangères. En outre, il ne faut pas omettre la question de la dette extérieure qui constitue un lourd fardeau pour les pays africains quant aux services qui y sont liés. Ces conditions inhibent, mieux entrave le décollage des pays africains. Et le point d’achèvement de l’initiative (PPTE) et autres stratégies qui en découlent ne semble pas une solution miracle pour les pays classés car leur situation ne semble toujours pas reluisante. Par ailleurs, la détérioration des termes de l’échange à laquelle doivent faire face les pays africains est l’un des facteurs explicatifs de leur marasme économique. En effet, la dépendance de ces pays vis-à-vis de leurs produits d’exportation vient davantage fragiliser leur situation et les victimes de plus en plus. De plus, la variation à la hausse des prix liée au baril du pétrole indépendant des pays africains accentue l’inflation et partant accentue leur pauvreté. En ce qui concerne le commerce international, la subvention octroyée par les occidentaux à leurs producteurs viens biaiser les lois du marché en réduisant leur participation aux échanges internationaux.

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A la lumière de ce qui précède, les difficultés d’ordre politique, donc économique que travers le continent prennent leur essence dans les pays occidentaux. Aussi, il n’en demeure pas moins que les africains sont également responsables de leur problème.

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Les problèmes traversés par africains engagent leur responsabilité. Cela peut se justifier sur le plan sociopolitique et économique.

Concernant alors ce volet sociopolitique, l’Afrique est le continent par excellence ou sévit l’instabilité politique. En effet, nombreux sont les pays africains qui ont fait des coups d’Etat le meilleur mode d’accession au pouvoir. Ce faisant, on constate des coups d’Etat à répétition, des guerres civiles dans la plupart de ces pays. Et évidemment, cela relève des africains eux-mêmes, qui en sont les véritables artisans. S’il est unanimement admis que la paix précède le développement, celui de l’Afrique semble une utopie d’autant plus que les remous sociaux sont l’apanage des africains. Le manque d’une culture de la démocratie à l’échelle du continent, le refus de l’alternance politique de la majorité des gouvernants des modifications constitutionnelles permanentes viennent davantage obscurcir l’environnement politique. Et en foulant donc aux pieds les règles élémentaires des droits de l’homme, leurs peuples se retrouvent dans le cercle vicieux de l’instabilité et de l’insécurité. Par conséquent, aucun programme de développement ne pouvant être mis en œuvre alors les secteurs clés comme : la santé, l’éducation, l’agriculture, l’industrie sont mis à rude contribution. Aussi, les pandémies et les épidémies telles que le SIDA, le paludisme sévissent encore en Afrique et continuent de tuer les populations en grande échelle. Egalement, l’augmentation du taux d’analphabétisme qui peut en résulter est aussi un frein à la compréhension des pratiques telles que le planning familial, et l’adoption de comportement visant à préserver l’environnement social. Le boom démographique incontrôlé qui s’en suit, augmente davantage les difficultés du continent à embrasser la voie du développement. Au-delà du volet sociopolitique, la responsable des africains peut s’apercevoir économiquement.

S’agissant de l’aspect économique, la plupart des pays africains croupissent sous le poids d’un endettement résultant de la quête de ressources additionnelles pour financer les projets d’investissement. Ce choix, loin d’être toujours judicieux, peut freiner le développement des pays africains. Car les services liés aux remboursements alourdissent leur poids d’une part et d’autre part viennent effriter davantage les investissements en cours ou en voie de réalisation. Aussi, l’extraversion de ces économies et la dépendance qu’elle entraine vis-à-vis de l’extérieur, est de nature à fragiliser les économies africaines. Les stratégies de diversification et d’industrialisation, longtemps prônées ont du mal à se matérialiser dans les actes. Ce défaut d’industrialisation maintient l’Afrique dans le sous-développement. En outre, la mauvaise gouvernance des dirigeants à travers la gestion approximative des fonds alloués sous forme d’aide, les dépenses de prestige, l’enrichissement illicite, la corruption souvent généralisée, loin d’inciter les investisseurs contribue à les éloigner du continent. De plus, l’absence de solidarité véritable à travers des intégrations économiques saines affaibli le pouvoir de négociation des Etats africains. En sus, la forte présence des Etats dans l’activité économique étouffe le secteur privé qui, pourtant reste un acteur déterminant dans la production de richesse.

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De ce qui précède, il n y a l’ombre d’aucun doute que les africains, sont aussi responsable aussi bien politiquement, économiquement que socialement de leur misère généralisée.

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Mener une réflexion sur la situation de sous-développement du continent africain a constitué la pierre angulaire/le centre d’intérêt de ce examen/ de cette préoccupation. De ce fait, pendant que certains croient que le sous-développement de l’Afrique trouve ses origines dans les pays développés eu égard leur ingérence dans les problèmes internes à chaque Etat, le commerce inéquitable et l’échec de certains programmes tels les PAS pour d’autres au contraire, les africains sont entièrement responsables de leur pauvreté. En effet, la responsabilité des africains restes entièrement engagée dans leur situation délétère, compte tenu de l’instabilité politique permanente, la mauvaise gouvernance, une économie extravertie, une contrainte liée à la démographie. Au-delà des responsabilités qui restent partagées, la problématique du développement des pays africains reste entière dans la mesure ou les difficultés rencontrées par ce continent sont multiformes. Toutefois, il serait opportun de la part des dirigeants africains, dans un cadre d’intégration régionale de mettre en place des programmes de développement dans des secteurs des secteurs stratégiques tels que la santé et l’éducation. Ce qui à terme pourrait permettre le transfert de technologie et facilité l’industrialisation. La croissance de ces économies en dépend et elle doit rompre avec l’étau de la dépendance et s’appuyer sur le potentiel de ressource dont regorge ce continent. Raison pour laquelle, la piste de stratégie de croissance économique autocentrée, mieux une croissance endogène ne serait-elle pas la première étape de l’industrialisation du continent ?

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