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Politicien français

ART ORATOIRE

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LE PREMIER MESSAGE C'EST VOUS 

Alors laissez votre corps s'exprimer!...

 

Lors de votre prestation en public le premier message que vous véhiculez c’est VOUS-MÊME.

En effet, la communication non verbale est toute aussi importante que le fond de votre message.

cette communication non verbale comprend 4 éléments essentiels à maîtriser pour impressionner l'auditoire:

  • Posture

Arrêtez-vous bien droit (les jambes parallèles au corps)

  • Regard 

​Votre regard  doit être porté sur l'auditoire dans son ensemble en prenant soin de regarder le maximum de personnes dans le public.

Vous entraîner à communiquer vos émotions sans paroles. A l'aide du regard, des expressions du visage. Vous appuyer davantage sur votre communication non-verbale, sur le fait de ne pas communiquer uniquement avec des mots.

  • Gestuelle

Ayez une gestuelle haute (les mains au-dessus de la taille)

Ne pas croiser les bras, ne pas mettre les mains dans les poches ou dans le dos.

  • Voix :  

1. Lire des textes à haute voix, pour vous habituer au son, aux modulations, au rythme de votre voix. Vous habituer à les lire un peu plus fort, à varier le volume, pour apprendre à parler plus fort sans que cela vous déconcentre.

 

2. Faire des exercices simples de diction (on en trouve plein sur le net. Personnellement, j'aime bien : "Le fisc fixe exprès chaque taxe excessive liée exclusivement au luxe et à l'exquis"...) 

ART ORATOIRE

L’art oratoire se caractérise par la capacité à captiver, émouvoir et persuader un auditoire avec éloquence et aisance, par des propos clairs et des mots judicieusement utilisés. S’il est vrai que certaines personnes ont des facilités naturelles à prendre la parole en public, chaque individu peut néanmoins s’approprier les principes et les techniques structurant l’art oratoire et les mettre en pratique pour toucher son auditoire dans les différents environnements dans lesquels il évolue. Il faut toutefois noter que la mise en pratique de ces techniques sera variable selon le type de personnalité de chaque individu et le contexte dans lequel il est amené à les utiliser.

Les composantes de référence de l’art oratoire, on les doit à Cicéron qui a marqué l’histoire romaine par son grand talent d’orateur et son rôle politique majeur. Dans son ouvrage De Oratore, Cicéron fait une synthèse de tout ce que l’orateur idéal doit maîtriser et souligne pour cela cinq (5) points importants : l’inventio (trouver les idées), le dispositio (organiser ses idées), l’elocutio (les qualités d’élocution), l’actio (l’action oratoire, qui désigne la gestuelle, les mouvements du visage, etc.), et la memoria (la mémoire est essentielle, surtout qu’à l’époque il n’y avait pas de prompteur).

Voyons en détail chacun de ces cinq (5) points :

1. L’inventio

Fondamentalement, l’inventio désigne le choix de ce qui sera traité dans le discours ou le message que l’on souhaite communiquer. Il s’organise autour de la recherche la plus exhaustive possible des moyens de persuasion (arguments, idées…) autour desquels va se structurer le discours. Ces moyens de persuasion sont de deux types : les arguments dits affectifs qui agissent sur les émotions des auditeurs et les arguments dits rationnels qui en appellent à leur raison.

2. Le dispositio

Le dispositio repose sur la capacité à exposer de manière ordonnée et efficace les arguments rassemblés lors de l’inventio. Autrement dit, il s’agit de la capacité de l’orateur à structurer, organiser de façon cohérente et pertinente l’ensemble de ses idées. C’est de cette mise en ordre des moyens de persuasion que résulte la composition générale et le plan du discours, du message ou encore de l’intervention.

3. L’elocutio

L’elocutio repose sur la clarté du message communiqué. Cette clarté résulte en réalité de la sélection et de l’arrangement des mots dans le discours pour donner une certaine éloquence. Cette éloquence peut également être accentué par le style de rédaction (disposition des mots dans la phrase, rythme, figures de style, niveau de langage…).

4. L’actio

L’actio désigne ce qu’on pourrait appeler l’interprétation du discours par l’orateur. Délivrer le discours ou le message est alors ici considéré comme une performance et l’orateur est assimilé à un acteur ou un comédien. L’actio vient au travers des effets de voix, de la gestuelle, des expressions du visage, parachever le travail rhétorique de l’énonciation effective du discours.

5. La memoria

La memoria qui signifie la mémoire est une composante essentielle qui doit être intégrée à l’interprétation du discours par l’orateur. En effet, plus on maîtrise son discours ou son intervention, mieux on est capable de l’adapter aux objections de l’auditoire et d’improviser le cas échéant avec confiance et assurance.

Conclusion

Ces cinq (5) composantes brillamment exposées par Cicéron dans De Oratore montrent que communiquer avec pertinence et éloquence est un véritable art qui comprend différentes techniques. S’approprier ces techniques et les maîtriser confère indéniablement un avantage certain lors d’interventions devant un public.

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NE PARTEZ PAS SANS ELLE

  • Le trac : ce que disent les psychologues

Le Trac est un malaise que l’on ressent lors de l’exécution d’une tâche en présence réelle ou imaginée.

C’est une forme de stress qui est toujours liée à une peur de faire face à un public.

Il se manifeste de façon cognitive (la peur d’échouer, la peur de se tromper, penser qu’on sera mal jugé, sentir le poids des regards sur sois) et à des répercussions sur le (accélération du rythme cardiaque, la difficulté de respirer, les mains moites, la gorge sèche, les jambes qui tremblent, l’estomac noué, etc.).

Les inconvénients du trac c’est qu’il gène la prestation, il crée de la nervosité et génère des trous de mémoire.

Néanmoins, lorsqu’il est bien géré, le trac peut être un puissant allier de votre prestation.

 

  • Dompter le trac : faites-en un allier

La préparation mentale est un exercice très utile dans toute situation, notamment quand on ne sait à quoi s’attendre comme résultats.

Elle permet de focaliser l’esprit et le subconscient sur le but final de notre intervention.

La préparation mentale se fait en différentes étapes que nous allons énumérer ci-dessous.

 

-La visualisation

-La relaxation

-Faire des exercices de décontraction 

-Sentir et repérer votre respiration abdominale, allongé sur votre lit (c'est allongé qu'on la trouve le plus facilement). Essayer de respirer "avec le ventre" à différents moments de la vie de tous les jours 

INFORMATIONS SUR LA FORMATION

-Objectif : Faire de vous de grands orateurs
-Lieu : Côte d'Ivoire, Abidjan, Cocody, CIAD
-Période : Chaque Trimestre (Janvier/Avril/Juillet/Octobre)
-Durée : Formation sur une semaine 
-Prix : (Nous contacter)
-Nos contacts : 0173800072/0101833092

A Voix Haute-La force de la parole

Apprenez à bien parler ou la gymnastique du langage

Comment parler en public-Dale Carnegie

Communiquer ça s'apprend

Convaincre -Grâce aux secrets des grands maitres

Développement personnel-Prise de parole-Expression orale

Discours de la méthode-René Descartes

Exercices de rhétorique

Exercices de rhétoriques-

Exercices pour prendre la parole n'importe où

Guide de l'art oratoire

Guide d'éloquence pour une préparation réussie

La magie du verbe-Eloge de l'éloquence

La réthorique juridique-Anne-Marie Frison-Roche

La rhétorique

L'art de la conversation-Alain Milon

L'art de parler en public-14 clés pour communiquer efficacement

L'art de parler-Diction-Technique et hygiène vocale

L'art de plaider devant les tribunaux-Cours intensif

L'art de plaider en défense aux assises

L'art oratoire Par Jules Senger

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Les 5 clés pour prendre la parole en public

Les traités de l'éloquence du corps-Marc Angenot

Mes 12 Astuces pour apprendre à parler en Public

Osez parler en public-Richard Thibault

Petits secrets infaillibles de l'art oratoire

Programme d'études diction française

Savoir se taire et savoir parler

S'exprimer avec aisance aux techniques théâtres

Tous orateurs-Convaincre-Négocier-S'affirmer au quotidien

Tous orateurs-Hervé Biju-Duval et Cyril Delhay

Tout savoir sur la communication orale-Dominique Neirynck

A LIRE

Tiré du lien suivant : https://www.fssp.uaic.ro/seminar_logica/csalavastru/papers/tratat_csalav.htm

L’art oratoire a un passé fabuleux et une histoire qui surprend par les grands avatars de son développement. Elle a eu, en plus, une importance incroyable, au moins pour les sociétés démocratiques de l’Antiquité grecque ou romaine. Cicéron écrit :

 

Certainement rien […] ne me semble plus beau que de pouvoir, par la parole, retenir l’attention des hommes assemblés, séduire les intelligences, entraîner les volontés à son gré, en tous sens. C’est le fait de l’art par excellence, de celui qui, chez les peuples libres, surtout dans les cités pacifiées et tranquilles, a toujours été l’art florissant, l’art dominateur. […]. Quoi de plus agréable pour l’esprit et l’oreille qu’un discours, tout paré, embelli par la sagesse des pensées et la noblesse des expressions ? Quelle puissance que celle qui dompte les passions du peuple, triomphe des scrupules des juges, ébranle la fermeté du sénat, merveilleux effet de la voix d’un seul homme ?“ (Cicéron, De l’orateur, I, VIII, 30-31, Société d’Editions «Les Belles Lettres», Paris, 1922, pp. 17-18)

 

           Ceci est effectivement le but de cet ouvrage: montrer que l’art oratoire reste encore un domaine important de recherche et un instrument profitable d’action pratique pour influencer des décisions, des comportements, des relations des ou entre les individus, les groupes, les leaders.

Au-delà de toutes les tentatives classiques ou modernes de déterminer l’identité de l’art oratoire, nous avons identifié quelques traits qui tracent le contour de ce domaine de la réflexion théorique et de l’action pratique : l’éloquence est une forme d’art qui est soumise à toutes les règles de l’art; l’art oratoire a pour instrument d’action et d’influence la parole; la pratique de l’art oratoire se déroule au nom de l’idée de beau; cette forme d’art a pour finalité l’influence de l’auditoire, du public, son exercice vise le plan de l’oralité et a en vue la persuasion de l’auditoire. Par conséquent, nous pouvons comprendre l’art oratoire comme une modalité de pratiquer le discours en suivant les règles rhétoriques du beau pour persuader un public quelconque.

 

Evidemment, de nos jours, l’art oratoire a connu beaucoup de changements : il s’agit d’une sphère de plus en plus large de son adressabilité (chaque orateur voudrait parler à tout le monde), il s’agit de la „construction“ d’un vrai spectacle à l’occasion de toute sortie devant le public (une préoccupation spéciale des hommes politiques et de leur équipe d’image), il s’agit de la diversité impressionnante de ses formes de manifestation et des institutions qui servent les buts de cette pratique (la publicité, le porte-parole, etc.).

 

Une question est impérative pour notre démarche : pourquoi est-elle utile l’art oratoire ? Nous en analysons quatre fonctions importantes: la fonction de résolution  des conflits d’opinion,  la fonction manipulatrice, la fonction persuasive, la fonction herméneutique. Chacune de ces fonctions et toutes ensemble contribuent à l’accomplissement du but de l’art oratoire par rapport à son public : la persuasion, la conviction, la séduction.

 

Une investigation des sources primaires du développement de l’art oratoire met en évidence les avatars de la naissance de cet art : le domaine judiciaire, le domaine politique, le domaine de la philosophie, le domaine de la littérature ont été les principales sources d’inspiration pour la „construction“ de l’art oratoire dans l’Antiquité grecque et romaine et encore dans les temps modernes.

 

Pour la pratique discursive c’est plus important de savoir quelles sont les étapes de la construction du discours, qu’est-ce que nous devons faire pendant chaque étape pour atteindre la finalité du discours, quelles sont les exigences du travail  pour assurer le succès d’un tel engagement. C’est l’objectif de la deuxième partie de notre ouvrage où nous analysons les quatre étapes classiques de l’art oratoire : inventio, dispositio, elocutio et actio (pronuntiatio).

 

Inventio est, dans la perspective de la rhétorique traditionnelle, l’art de la découverte et de la sélection des arguments, des idées. Sans doute, un discours est organisé en fonction de tout le savoir de l’orateur dans un domaine quelconque. D’autre part, aussi il est évident que nous n’utilisons pas toutes nos connaissances pour la construction du discours mais seulement les connaissances qui ont un lien avec le thème de notre intervention discursive. Par conséquent, une sélection est nécessaire. Quels sont les critères de cette sélection ? Nous avons soumis au débat trois critères : la vérité, la suffisance et l’acceptabilité.

 

Une idée est retenue pour la construction d’un discours si et seulement si elle est vraie. Pourquoi ? Parce que seulement les propositions vraies assurent une connaissance adéquate de la réalité. La logique nous montre que ex falso quodlibet (le faux peut impliquer le vrai et le faux), mais le vrai ne peut impliquer que le vrai. Donc, pour être surs que notre argumentation est correcte il est absolument nécessaire de vérifier si nos preuves sont exprimées à l’aide de propositions vraies. Il y a deux procédures pour déterminer la valeur de vérité d’une proposition :  l’observation empirique et l’analyse formelle.

 

Une argumentation est correcte si elle est suffisante. C’est-à-dire si elle contient autant d’arguments que nécessaire pour convaincre l’interlocuteur, l’auditoire. La condition de la suffisance tient  à la force, à la puissance de l’argument. Parfois un argument est suffisant pour convaincre l’interlocuteur regardant le caractère vrai d’une thèse. D’autrefois dix arguments ne sont pas suffisants pour convaincre. Pourquoi ? Parce que leur force, leur puissance est différente.

 

Enfin, le troisième critère est l’acceptabilité. Une idée peut être proposée pour preuve si elle est acceptée par l’interlocuteur. L’acceptabilité a en vue la disponibilité psychologique par rapport à un thèse quelconque. Si les critères de la vérité et de la suffisance sont d’ordre de la rationalité (critères logiques), le critère de l’acceptabilité est d’ordre psychologique et plus encore pragmatique (il rend l’argumentation plus facile).

 

Un problème important à ce point est celui de la compatibilité entre les genres oratoires et les types d’arguments utilisés pour la construction du discours à l’intérieur de chaque genre. Quels sont les arguments qui conviennent au plus haut degré à un genre oratoire ou à un autre ? Des analyses plus détaillées mettent en évidence un lien plus évident entre le délibératif et l’argument par analogie, le judiciaire et l’argument par exemple, l’épidictique et l’argument de la valeur. Evidemment, tout cela est une schématisation qui a pour critère l’idée de tonalité dominante.

 

Dispositio est l’art d’organiser, d’ordonner d’une façon convenable, les arguments. Il est facile à constater que nous n’utilisons pas les arguments sous le signe du hasard : nous utilisons des propositions vraies, des propositions acceptables, des idées qui ont un certain lien avec la thèse. Par conséquent un certain ordre est impératif. Cet ordre est de nature très diverse: un ordre des arguments déterminés par leur force logique, un ordre structural, un ordre thématique, un ordre affectif des arguments.

 

En général, l’ordre logique des arguments est déterminé par le lien entre les preuves et la thèse. Plus importants pour l’acte pratique de l’argumentation sont les suivantes relations entre l’argument (la preuve) et la thèse : le conditionnement suffisant-nécessaire, l’opposition contraire, l’opposition subcontraire. Les trois relations logiques entre les arguments sont utilisées en double but : pour soutenir ou pour réfuter une thèse. Nous avons proposé des règles simples pour chaque situation : pour soutenir une thèse il suffit de trouver un antécédent vrai (soutenance par le conditionnement suffisant-nécessaire) ; pour réfuter une thèse il suffit de trouver un conséquent faux (réfutation par le conditionnement suffisant-nécessaire) ; pour réfuter une thèse il suffit de trouver un argument contraire vrai (réfutation par l’opposition contraire) ; pour soutenir une thèse il suffit de trouver un argument subcontraire faux (la soutenance par l’opposition subcontraire).

 

L’ordre structural des arguments vise l’analyse des liens entre la thèse et ses preuves. Nous avons en vue ici le „modèle Toulmin“ de l’argumentation qui met en évidence toutes les composantes possibles d’une argumentation : la thèse, l’argument, la garantie, le fondement et les exceptions. Nous savons que „le modèle Toulmin“ a été soumis à un sérieux examen critique et que certaines observations montrent les limites réelles de cette interprétation de l’argumentation. Mais, d’autre part, il n’est pas moins vrai que cet instrument de travail donne la possibilité d’une analyse profitable de la pratique discursive avec des résultats parfois remarquables.

 

Dans l’analyse de l’ordre thématique des arguments, nous partons du principe que nos idées dévoilées par l’intermédiaire du discours ont une influence considérable par leur force problématique. Le concept fondamental ici est celui de schématisation discursive (Jean-Blaise Grize). Le concept de schématisation discursive renvoie à une image sommaire et essentielle du thème d’un discours quelconque. Une schématisation discursive se développe dans une situation d’interlocution et elle est un acte intentionnel du locuteur. Toute schématisation propose à l’auditoire une double signification : une signification descriptive (la description d’une certaine réalité) et  une signification personnalisée (l’attitude du locuteur par rapport aux faits). La construction d’une schématisation discursive est une activité complexe et difficile qui se fonde par les opérations de sélection, de dénotation, d’ordre etc.

 

Enfin, l’ordre affectif des arguments a en vue le rôle des sentiments dans le discours oratoire. Dans l’époque classique de l’art oratoire, déterminer des sentiments puissants c’était une question cardinale. Aujourd’hui encore, surtout en politique, c’est une préoccupation obsessive. Nous proposons quelques règles de l’argumentation affective et une analyse de deux séquences discursives qui illustrent la présence de la tension psychique induite par la construction discursive (une séquence du drame Othello et une autre du roman Răscoala ).

 

Elocutio était, pour les classiques, l’art de trouver des ornements du discours. Nous pouvons découvrir les meilleurs arguments, nous pouvons ordonner ces arguments de la façon la plus profitable, mais si le langage utilisé n’est pas captivant par sa forme et par son expressivité, alors l’influence à travers l’intervention discursive est sérieusement diminuée. Pourquoi ? Parce que l’homme est impressionné par la beauté ! Le beau nous attire, nous séduit toujours, parce qu’il produit un grand plaisir. Au moins c’est l’opinion de Kant.

 

Le premier concept qui couvre l’idée de la beauté du discours est celui de style.  Quelques perspectives classiques (Aristote, Cicéron, Quintilien), moderne (Buffon, Chaignet) et contemporaines (Cohen, Granger, Cressot, Blaga) sont illustratives pour voir ce que différentes époques historiques ont compris par le concept de style. Bien que les interprétations soient assez différentes, reste néanmoins un élément commun qui suggère l’idée d’individualité dans toutes les créations artistiques.

 

Le style est toujours lié à une certaine expressivité du langage. Comment est-il possible d’obtenir cette expressivité ? Deux concepts peuvent „participer“ (au sens platonicien du terme) à une possible explication : « degré zéro » et « écart ». Le degré zéro (Barthes) nous renvoie au sens naturel d’un terme et le prototype du degré zéro reste le discours scientifique (groupe μ). L’écart est, par rapport au degré zéro, une distance, un déplacement qui détermine un autre sens, au-delà de celui du degré zéro. L’expressivité du discours est donnée par l’utilisation du langage figuré où l’écart est toujours présent.

 

Lorsque nous parlons de la phénoménologie du style, la réflexion critique porte sur les figures rhétoriques. Nous analysons deux propositions de systématisation : celle du groupe μ  et celle de Marc Bonhomme. L’investigation pratique sur chaque rubrique poursuit la proposition de Bonhomme (figures morphologiques, figures syntactiques, figures sémantiques, figures référentielles). Nous présentons, également, deux explications sur les mécanismes d’influence des figures rhétoriques : une explication analytique (qui appartient à Paulhan) et une explication problématologique (qui appartient à Meyer).

 

Actio (pronuntiatio) est une investigation sur le rôle du geste dans la construction et, surtout, dans la présentation d’un discours. En général évité  dans les discussions modernes, le thème du geste (au sens large du terme) est revenu en actualité grâce aux recherches de Ray Birdwhistell (Université de Toronto) à la moitié du siècle passé.

 

Pourquoi est nécessaire la présence du geste dans le discours ? Evidemment, parce que la parole ne peut pas accomplir toutes les finalités que le discours poursuit. A notre avis, l’acte gestuel a une raison multiple : philosophique (le geste est une expression de l’essence humaine), psychologique (le geste est une expression de l’individualité), culturelle (le geste est le passage de l’homme de la nature à la culture), gnoséologique (le geste est un acte de connaissance), praxiologique (le geste est un instrument de l’action efficiente).

 

Le geste est lié seulement à la nature humaine. C’est le motif pour lequel l’histoire de l’homme, de ses actions, de sa culture est l’histoire de ses gestes essentiels. En tout cas, l’histoire est une bonne preuve que les „techniques gestuelles“ ont caractérisé les différents espaces culturels et temps historique (les grecs, le Moyen Age, la modernité).

 

Les tentatives de systématisation des gestes ont été nombreuses. La plus connue est celle de Ekman et Friesen, qui fait la distinction entre les gestes illustratifs (les gestes par lesquels nous approximons à l’aide de certaines parties du corps les objets desquels nous parlons), les gestes régulateurs (les gestes à l’aide desquels nous réglons les comportements, les actions de l’autre), les gestes adaptatifs (les gestes par lesquels l’individu essaie de s’adapter à une situation), les gestes signaux (les gestes qui reflètent les situations affectives de la personne), les gestes emblématiques (les gestes parus sous l’influence de la culture).

 

Un analyse des gestes développe les significations des principaux gestes, groupés en quelques directions classiques dans la littérature de spécialité : les mouvements du corps, la gestion de l’espace, la voix et le toucher. Sous le titre Geste et jeu : la gesticulation dans l’art de l’acteur nous investigons la présence du geste dans un cas spécial de l’art oratoire : l’art dramatique. Quelles sont les contraintes gestuelles ? Quelles sont les possibilités de créer les mondes fictionnels par ses gestes ? Sont seulement deux thèmes importants pour individualiser l’art de l’acteur du point de vue de la gestualité.

 

Ce Petit traité d’art oratoire est, tout d’abord, une occasion de réflexion sur le destin d’une démarche théorique et pratique qui a accompagnée l’individu dans tous les moments importants de sa vie : dans la vie quotidienne, dans la place publique, dans les séances de l’Académie, dans les amphithéâtres des universités, dans la tribune du Parlement. Ecoutons Meyer :

 

Les hommes sont de plus en plus nombreux. Ils sont aussi de plus en plus divisés. Ils se font souvent la guerre pour résoudre leurs problèmes. Mais ils peuvent aussi en parler pour négocier et discuter de ce qui les oppose. C’est à ce moment-là qu’ils ont le plus besoin de la rhétorique. Elle leur donne l’illusion d’abolir les distances, mais parfois, mystérieusement, elle y réussit. Tout l’intérêt de la rhétorique est dans ce mystère.

 

Le mystère est à l’origine de tout ce qui est merveilleux dans le monde. L’art oratoire est un monde des mystères. Allons les découvrir !

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