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CONCOURS DIRECT - MAGISTRATURE SESSION NOVEMBRE 2022/ EPREUVE DE : SUJET D’ORDRE GENERAL

SUJET : « Si les pays sous-développés sont encore à la traîne, c’est parce qu’ils n’ont pas investi qualitativement et quantitativement dans les infrastructures qui sont les véritables leviers de la croissance. » Commentez et discutez cette affirmation à partir d’arguments cohérents. PROPOSITION DE CORRIGE I-ANALYSE ET CONTEXTE DU SUJET Le sujet évoque l’importance des infrastructures dans la croissance et le développement des pays sous-développés. En effet, certaines voix s’élèvent de plus en plus contre toute politique allant dans ce sens sous prétexte qu’on ne se nourrit pas exclusivement d’infrastructures. Alors que ces réalisations sont la matrice du développement. Mais la réalité est qu’il ne faudrait pas aussi perdre de vue certains paramètres tout aussi importants qui entrent en ligne de compte, dans la quête de croissance et de développement. Partant, le sujet pose de manière factuelle, les enjeux de la croissance en admettant la qualité et la quantité des infrastructures comme le moteur de la croissance tout en n’excluant pas d’autres facteurs non moins essentiels dans cette quête, au regardde la consigne qui le sous-tend. Dans une telle configuration, la conjonction de coordination « et » reliant « qualitativement » à « quantitativement » permet d’envisager une unité de sens au lieu de deux d’autant plus que la qualité et la quantité peuvent aller de pair et par ricochet, être complémentaires. Etant donné que d’autres pistes pour promouvoir la croissance sont envisageables, la phase de discussion telle que mentionnée dans la consigne trouve sa justification.


II-PRESENTATION DE LA PRODUCTION Comme toutes productions écrites, le sujet d’ordre général requiert une organisation stricte. Il se bâtit absolument sur une introduction, un développement et une conclusion II.1 Introduction A ce niveau, il est bon d’aborder le sujet par une généralité en rapport avec le thème, un constat ou une définition pertinente du thème clé. Ensuite, poser le sujet à l’état ou le reformuler sans qu’il perde son orientation ou son sens basique. Après cette étape, il faudra procéder à une problématisation. Elle pourrait se présenter comme suit : En quoi la qualité et la quantité des infrastructures est important dans la croissance des pays sous-développés ? N’y a-t-il pas d’autres paramètres à prendre en compte pour envisager la croissance ? Que faut-il véritablement faire pour connaître la croissance dans les pays sous-développés ? Une fois ces étapes franchies, un plan cohérent devrait être élaboré pour donner une orientation à la démarche analytique. NB : Ces questions sont justes à titre indicatif. Toutes les questions qui permettent de cerner et de baliser correctement le sujet sont valables. II.2 Développement II.2.1 La qualité et la quantité des infrastructures sont le moteur de la croissance des pays sous-développés. - Au niveau de la connexion entre les localités et les populations, les réseaux routiers trouvent leur importance. Ils facilitent lamobilité des personnes et desbiens permettant ainsi des échanges et le commerce. Cette réalité s’étend à l’échelle international. L’équipement des réseaux routiers, ferroviaires, aériens et portuaires ouvre les pays sur le reste du monde et rend dynamique leur croissance dans un contexte mondial de compétitivité. -Au niveau sanitaire, leshôpitaux de qualité et en quantité suffisante favorisent une prise en charge sanitaire des populations qui sont les premiers maillons de la chaîne de la croissance car elles en sont à la fois actrices et bénéficiaires. Une population en bonne santé booste la croissance à tous les niveaux. -Les infrastructures dans les domaines de l’éducation, du sport et dans bien d’autres domaines sont à prendre en compte pourvu que la pertinence de leur apport dans la croissance des pays sous-développés soit justifié. II.2.2 La croissance des pays sous-développés ne dépend pas exclusivement de la qualité et de la quantité de ses infrastructures. -La qualité et la quantité des ressources humaines est un levier fondamental dans la croissance des pays. Ce sont les hommes de valeur qui impulsent le développent et la croissance du fait des prédispositions qui les caractérisent dans leurs actions en faveurs de leurs pays. -L’instauration et l’entretien d’un climat de paix et de sécurité contribue à la croissance. Tout pays fort se bâtit dans la paix et la sécurité. La guerre et l’insécurité ont toujours sapé les fondements de la croissance et détruit les acquis infrastructurels qui, pourtant, jouent un rôle capital dans le développement.


-La qualité de la formation n’en demeure pas en reste. Les infrastructures d’éducation et de formation peuvent être certes à la hauteur des attentes du point de vue de l’équipement et des conditions mais la qualité de la formation et le programme afférent sont en inadéquations avec les besoins des pays à un moment donné de leur marche vers la croissance.


II.2.3 Proposer des solutions capables de promouvoir la croissance des pays sous-développés.


-A ce niveau, il s’agit d’établir dans un premier temps, une complémentarité entre les deux premières parties du travail en trouvant une corrélation entre elles du type rapport de cause à effet. Par exemple, les hommes en bonne santé bénéficient d’une bonne formation / les hommes bien formés construisent des infrastructures de qualité.


-Promouvoir le transfert des compétences et les échanges entre les pays du nord (développés) et les pays du sud (sous-développés) ou encore entre les pays sud/sud tout en encourageant l’investissement national avec les PME.


-Lutter efficacement contre la corruption afin que les deniers publics servent effectivement à la réalisation des infrastructures et des objectifs que se sont assignés les dirigeants, tout en excluant le favoritisme de sorte que chaque personne soit digne de la tâche ou de la fonction qui lui est dévolue.


NB : Ces idées sont loin d’être exhaustives. Partant, tout autre idée ou argument pertinent est à prendre compte dans le développement.


II.3 Conclusion

La conclusion doit comprendre un bilan qui résume l’essentiel de la réflexion. Ensuite, elle doit ouvrir une lucarne sur le point de vue personnel du candidat par rapport au sujet posé et enfin s’achever par une ouverture.


NB : L’ouverture est facultative.


III-CRITERES DE CORRECTION

-Introduction quatre (04) points.

-Développement douze (12) points.

-Conclusion quatre (04) points.

NB : Les fautes orthographiques et grammaticales dévaluent la qualité du travail. Partant, elles devraient être prises en compte dans l’évaluation ou la dévaluation du rendement intellectuel du candidat.

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