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L’ANIMUS : QUID JURIS ?

Photo du rédacteur: Excellence AcadémieExcellence Académie

 

1. Animus : Origine et sens général

Le terme animus (du latin animus, âme, esprit) désigne une disposition d’esprit ou une intention spécifique. Il est largement utilisé en droit pour qualifier l’état d’esprit ou la volonté derrière un acte juridique.

Exemples d’usage général :

  • « L’animus du donateur est essentiel pour valider une donation. »

  • « L’animus necandi (intention de tuer) est un élément clé dans les affaires d’homicide. »

Contexte juridique :

  • Droit civil : Utilisé pour décrire l’intention derrière des actes comme la possession, la donation ou le testament.

  • Droit pénal : Employé pour établir l’intention criminelle (mens rea).

 

2. Animus en fonction adverbiale : Animo

Lorsque animus est utilisé en fonction adverbiale, il prend la forme animo. Cette locution latine est souvent mise en italique ou entre guillemets selon le contexte.

Exemples :

  • « Il a agi animo donandi (avec l’intention de donner). »

  • « Le texte est rédigé en italique, mais animo reste en caractère romain. »

 

3. Animus dans les locutions latines

Animus est souvent associé à d’autres termes pour former des locutions juridiques précises. Ces locutions décrivent l’intention spécifique derrière un acte juridique.

Exemples de locutions courantes :

  • Animus et factum : L’intention et l’acte accompli.

  • Animo et corpore : Par l’intention et par l’acte physique.

  • Animus quo : L’intention avec laquelle un acte est accompli.

Maximes juridiques :

  • Animus hominis est anima scripti : « L’intention de l’homme est l’âme de l’écrit. » (Les actes juridiques doivent être interprétés selon l’intention des parties.)

  • Animus ad se omne ducit : « Le droit se préoccu toujours de l’intention. »

 

4. Animus dans le droit civil : Locutions dérivées

En droit civil, animus est utilisé pour former de nombreuses locutions décrivant des intentions spécifiques. Ces locutions sont essentielles pour qualifier des actes juridiques.

Exemples de locutions courantes :

  • Animus donandi : Intention de donner (utilisé dans les donations).

  • Animus possidendi : Intention de posséder (élément clé pour établir la possession).

  • Animus testandi : Intention de tester (utilisé dans les testaments).

  • Animus revocandi : Intention de révoquer (un testament ou un acte).

Exemples d’utilisation :

  • « Pour valider une donation, il faut prouver l’animus donandi. »

  • « L’animus possidendi est nécessaire pour établir une possession légale. »

 

5. Animus dans le droit pénal : Intention criminelle

En droit pénal, animus est utilisé pour décrire l’intention criminelle (mens rea) derrière un acte illégal.

Exemples de locutions :

  • Animus necandi : Intention de tuer (utilisé dans les affaires d’homicide).

  • Animus furandi : Intention de voler (utilisé dans les affaires de vol).

Exemples d’utilisation :

  • « L’accusé avait l’animus necandi lorsqu’il a commis le crime. »

  • « L’animus furandi est essentiel pour établir le vol. »

 

6. Animus et son équivalent français : Intention

Bien que le terme latin animus soit souvent conservé dans les textes juridiques, il est préférable de le traduire par intention en français. Cette traduction est recommandée par le Comité de normalisation de la terminologie française de la common law.

Exemples de traduction :

  • Animus donandi → Intention de donner.

  • Animus possidendi → Intention de posséder.

  • Animus necandi → Intention de tuer.

Avantages de la traduction :

  • Clarifie le sens pour les non-juristes.

  • Facilite la compréhension dans les textes juridiques modernes.

 

7. Animus dans les locutions spécifiques : Tableau des équivalents

Voici un tableau récapitulatif des principales locutions latines formées avec animus et leurs équivalents français :

Locution latine

Équivalent français

Animus cancellandi

Intention de détruire ou de raturer (un testament)

Animus capiendi

Intention de capturer ou de saisir

Animus contrahendi

Intention de contracter

Animus dedicandi

Intention de rendre public (une voie privée)

Animus defamandi

Intention de diffamer

Animus derelinquendi

Intention d’abandonner

Animus deserendi

Intention de déserter

Animus detinendi

Intention de détenir (pour autrui)

Animus differendi

Intention de différer ou de reporter

Animus domini

Intention de se comporter en propriétaire

Animus donandi

Intention de donner (libéralité)

Animus furandi

Intention de voler

Animus gerendi

Intention de gérer

Animus injuriendi

Intention de nuire

Animus lucrandi

Intention de faire un bénéfice

Animus manendi

Intention de demeurer (sans retour)

Animus necandi

Intention de tuer

Animus novandi

Intention de remplacer (une obligation)

Animus possidendi

Intention de posséder

Animus recipiendi

Intention de recevoir

Animus republicandi

Intention de republier

Animus restituendi

Intention de restituer

Animus retinetur possessio

Intention de garder possession

Animus revertendi

Intention de retourner (pour un animal sauvage)

Animus revocandi

Intention de révoquer (un testament)

Animus signandi

Intention de signer

Animus tenendi

Intention de conserver

Animus testandi

Intention de tester

8. Animus dans les textes juridiques : Exemples pratiques

Exemples d’utilisation dans des phrases :

  • « Pour établir la possession, il faut prouver l’animus possidendi (intention de posséder). »

  • « L’animus donandi (intention de donner) est essentiel pour valider une donation. »

  • « L’accusé avait l’animus necandi (intention de tuer) lorsqu’il a commis le crime. »

Conseils rédactionnels :

  • Préférer l’équivalent français (intention de...) dans les textes modernes.

  • Utiliser la locution latine (animus...) dans les contextes spécialisés ou historiques.

 

Conclusion

Le terme animus et ses dérivés occupent une place centrale en droit, notamment pour qualifier l’intention derrière des actes juridiques. Bien que ces locutions latines soient encore utilisées, leur traduction en français (intention de...) est recommandée pour une meilleure accessibilité et clarté. Ces termes sont essentiels pour comprendre et interpréter les actes juridiques, qu’ils soient civils, pénaux ou contractuels.

 

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