SOYEZ A L’ECOUTE DE VOTRE FRUSTRATION
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SOYEZ A L’ECOUTE DE VOTRE FRUSTRATION

Le compositeur Richard Wagner avait tant travaillé sur son opéra L’Or du Rhin qu’il se retrouva complètement bloqué. Désespéré, il partit faire une longue promenade dans les bois, s’allongea et s’endormit. Dans une sorte de rêverie, il se sentit sombrer dans un courant rapide. Le bruit de la cascade formait des accords musicaux. Il se réveilla en sursaut, avec la sensation terrifiante de se noyer. Il rentra chez lui par le plus court chemin et nota les accords entendus dans son rêve, qui imitaient à la perfection le bruit d’une eau vive. Ces accords devinrent l’ouverture de son opéra et le leitmotiv qui y revient sans cesse, un des morceaux les plus stupéfiants jamais composés. Des exemples similaires révèlent quelque chose d’essentiel sur le cerveau et la façon dont il est susceptible d’atteindre certains sommets de créativité. Nous pouvons expliquer ce schéma répétitif de la façon suivante. Si nous nous cantonnons à l’intuition fulgurante qui a déclenché tout le projet, nous sommes incapables de nous distancier suffisamment pour critiquer objectivement notre propre travail, et l’améliorer. Ayant perdu la verve initiale, nous remettons sans cesse la pâte dans le pétrin. Nous nous obligeons à ne pas nous contenter prématurément d’une solution facile. Quand nous nous consacrons de façon obsessionnelle à la résolution d’un seul problème, nous nous y étouffons jusqu’à parvenir à un point de blocage. Nous nous apercevons que tout cela ne mène à rien. Des moments pareils signalent au cerveau qu’il doit s’abandonner pour une période aussi longue que nécessaire, et la plupart des gens créatifs acceptent cela de façon consciente ou inconsciente.


Loi du jour : Lorsque vous êtes bloqué, échappez-vous. Faites autre chose. Votre cerveau vous y ramènera.

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